Manufacture de chocolat Cluizel
Au coeur des plantations de cacao, qui fournissent les fèves d'une gamme chocolats uniques et exceptionnels, au Brésil, dans la région de Bahia, et dans le Chiapas mexicain, au Guatemala.
Manufacture de chocolat Cluizel
Au coeur des plantations de cacao, qui fournissent les fèves d'une gamme chocolats uniques et exceptionnels, au Brésil, dans la région de Bahia, et dans le Chiapas mexicain, au Guatemala.
Reportage pour les éditions Menu fretin
Le ciel s'est couvert, jusqu'à devenir gris comme la tôle. Passé Caen, il s'est mis à pleuvoir, de plus en plus fort. Des trombes d'eau se sont abattu. La route nationale 13 n'était plus d'un ruban noir et brillant. Ce temps ne me disait rien qui vaille pour une sortie en mer, ma première sur un chalutier.
Reportage pour les éditions Menu fretin
Le ciel s'est couvert, jusqu'à devenir gris comme la tôle. Passé Caen, il s'est mis à pleuvoir, de plus en plus fort. Des trombes d'eau se sont abattu. La route nationale 13 n'était plus d'un ruban noir et brillant. Ce temps ne me disait rien qui vaille pour une sortie en mer, ma première sur un chalutier.
Reportage pour les éditions Menu fretin
Le ciel s'est couvert, jusqu'à devenir gris comme la tôle. Passé Caen, il s'est mis à pleuvoir, de plus en plus fort. Des trombes d'eau se sont abattu. La route nationale 13 n'était plus d'un ruban noir et brillant. Ce temps ne me disait rien qui vaille pour une sortie en mer, ma première sur un chalutier.
ALAIN BUJAK
"TOUCHER TERRE" un récit photographique
S'il est un sujet qui attise les débats, qui divise, oppose, ou, au contraire rassemble le temps de son salon, c'est bien l'agriculture. Chacun y va de sa chansonnette, donne son avis, ses opinions, accuse « agriculteurs pollueurs », ou se défend. Les zones pavillonnaires jouxtent les grandes exploitations. Le coq n'a qu'a se taire. Son chant trop matinal pourrait l'amener au tribunal. Le cocorico gaulois n' a pas la côte chez les néo-ruraux qui lui préfèrent les bips et autres sonneries numériques. Dans ce brouhaha et cette confusion, il m'a semblé pertinent d'enfiler mes bottes, et d'aller voir par moi même, d'aller à la rencontre de ceux et celles qui chaque jour, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il fasse canicule, sont dans leurs prés.
Gamin, je passais une partie de mes vacances d'été, à la campagne. J'aimais faire un tour dans les fermes du coin, avec leurs granges remplies de bottes de paille, les poules, le chien qui aboyait et finissait par se taire, avec les vaches qui rentraient le soir. Leurs têtes se balançaient au rythme de leurs pas, lourdes, tombantes, comme pour nous rappeler la force de gravité. Le ruban tue-mouches serpentait au dessus de la table.
Quelques années plus tard , le permis de conduire tout juste en poche, je sillonnais, avec une vieille Fiat qui peinait dans les montées, les routes sinueuses du Puy de Dôme. Je m'arrêtais dans des hameaux isolés, discutais de tout et de rien sur le seuil de la porte des fermes, revenait le lendemain, histoire de se faire accepter. Préambule indispensable avant de faire des photos. Dans le viseur de l'appareil, défilaient les images d'un monde paysan sur la fin.
Trente ans après ces premières photographies prises en n&b, je traverse régulièrement la plaine de Beauce. Son paysage est celui de l'agriculture intensive, avec ses parcelles immenses, ses silos et ses éoliennes. En quelques décennies tout a changé, très vite peut- être trop vite? A tel point que certains agriculteurs se grattent le sommet du crâne en se demandant où va la profession? Nous sommes passés de la polyculture, à un système agricole intensif et mondialisé. Un système qui ferait presque oublié que l'agriculture ramène à ce bien commun qu'est le sol.
Le changement climatique est entré en jeux. Le quotidien des agriculteurs, varie selon les périodes de sécheresse, les coups de gel ou de grêle, les fluctuations des cours du blé, le prix des chimies, des engrais, et du carburant. Depuis plusieurs années je photographie cette agriculture qui doit trouver une voix pour répondre à des enjeux environnementaux et sociétaux. D' exploitations en intensifs, ou en bio, aux éleveurs en moyenne montagne, je photographie leur quotidien, dans cette époque de changements.
"Toucher terre" est le titre d'un livre d'Henri Pourrat, écrivain auvergnat qui, à l'entre deux guerre, arpentait les chemins pour aller dans les fermes des monts du Livradois-Forez, en auvergne.
Ce projet est soutenu par le fonds de dotation Roullier à Saint Malo où il a été exposé et par le musée Le Compa à Chartres. Deux cahiers grands formats , réunis dans une jaquette sérigraphiée ont été édité en 2023 par l'agence Linéa Pica.